Cas pratique : La rééducation post-chirurgie d'une hernie discale

Souvent associée au vieillissement, l'hernie discale est en réalité une pathologie lombaire qui apparait ponctuellement chez des patients plus jeunes. Cette dégénérescence peut être provoquée par des sollicitations répétitives du rachis et est donc synonyme d'une usure des disques vertébraux. Elle survient lorsque la colonne vertébrale rencontre une compression radiculaire lombaire, due à une diminution de la hauteur de l'espace intervertébral. Le disque présent entre les deux vertèbres est alors comprimé et génère des douleurs plus ou moins intenses chez l'individu.
L'hernie discale provoque également un rétrécissement du canal rachidien et le rôle d'amortisseur de la colonne vertébrale n'est alors plus assuré. Ce dysfonctionnement lombaire est souvent favorisé par une mauvaise posture et par l'exécution de mouvements brusques ou répétitifs. Dans ce cas pratique, découvrez un patient souffrant d'une hernie discale L5-S1 postéro-latérale gauche conflictuelle avec la racine nerveuse L5 (IRM avant chirurgie à gauche).
Ce type de compression se caractérise généralement par des douleurs dans la fesse, dans la face postéro-latérale de la cuisse, dans le mollet et le pied. On peut parfois observer une perte sensitive au niveau de la partie antérolatérale basse de la jambe et du dos du pied. Les symptômes sont souvent accompagnés de douleurs le long de la face postérieure de la jambe et de pertes de sensibilité au niveau du mollet et du pied. (M. Rubin, 2019)
Avant de débuter la rééducation, le patient de 30 ans étudié présentait des douleurs lombaires avec des irradiations en sciatalgie, toujours présentes un mois après la chirurgie de son hernie discale L5-S1. A ce moment là, son score CGR était de 47/100 et on observait un score limité par :
- Les gènes fonctionnelles
- Les mobilités
- Les irradiations dans le membre inférieur
- La coordination motrice
Elaboré par notre formateur spécialiste de la rééducation du rachis et des lombaires, le score CGR est un outil qui permet d'évaluer fonctionnellement le patient selon une approche globale. Enseigné dans nos formations kiné, ce score vous donnera des indications sur la douleur ressentie, les gênes fonctionnelles observées, les mobilités, les types d'irradiations identifiées et sur la coordination motrice du patient. Le score sur 100 obtenu vous permettra de déterminer le type de rééducation à mettre en place, sa durée et les exercices d'auto-rééducation adaptés à la pathologie. Inspiré des échelles d'évaluation de la lombalgie connues (Oswestry, Quebec, Dallas, Eifel, Beaujon-Lassalle et Joa Lombaire), le score CGR vous aidera à identifier les signaux d'alerte et les arguments cliniques pour diagnostiquer les dégénérescences lombaires du patient.

Au vu des résultats obtenus lors du diagnostic kinésithérapique, le kinésithérapeute a décidé de mettre en place le protocole de rééducation post-opératoire suivant :
1er mois :
- Repos
- Conseils des gestes et postures à favoriser et à éviter
2ème et 3ème mois :
- Méthode CGR
- Reconditionnement à l'effort
- Travail des schémas moteurs
A partir du 3ème mois :
- Poursuite de la méthode CGR
- Début du renforcement fonctionnel
Enseignée au cours de nos formations de kinésithérapie, la méthode Concept Global de Rachis combine diagnostic fonctionnel, bilan lombaire et bilan du bassin, kinésithérapie musculaire, kinésithérapie passive articulaire et kinésithérapie active. Son efficacité est démontrée sur de nombreux cas cliniques, dont certains vous seront présentés au cours de la formation "Méthode CGR - Le rachis lombaire".
Après 3 mois de soins et 2 mois de rééducation, on constate grâce à un nouvel IRM que l'hernie discale du patient a disparu. Son score CGR est passé de 47/100 à 71/100. Le traitement a permis d'améliorer la mobilité et la coordination motrice du patient. On dénote toutefois une persistance de l'irradiation, qui a néanmoins été atténuée par les premiers mois de traitement. Par conséquent, le kinésithérapeute poursuivra la rééducation jusqu'à ce que tous les indicateurs se soient améliorés et pourra compléter celle-ci avec des exercices d'auto-rééducation CGR que le patient effectuera en totale autonomie.
Pour en savoir plus et vous formez à cette technique, découvrez notre formation "Méthode CGR - Le rachis Lombaire"
