L'ANDPC a sorti son rapport d'activité 2021 !
L'ANDPC a récemment dévoilé son rapport d'activités annuel concernant la formation continue en 2021. Plusieurs points clés ressortent de ce bilan :
- Les grandes tendances observables depuis 2016 se confirment avec la présence d'une offre essentiellement mono-professionnelle et de formation continue.
- L’enjeu du DPC étant de soutenir et d’accompagner la coordination des soins en ville et dans les établissements de santé ou médico-sociaux, les différentes actions d’évaluation des pratiques professionnelles et de gestion des risques doivent être renforcées.
- 2/3 des inscriptions réalisées en 2021 portent sur des actions non présentielles alors qu’elles ne représentent qu’une faible part de l’offre globale (moins d’une action sur 5). On observe une mutation de la demande : effet de tension sur les temps de travail, effet générationnel, propositions de formations plus innovantes dues aux évolutions du numérique. Cette tendance se confirme internationalement.
- L'ANDPC a renforcé les contrôles auprès des professionnels de santé et des ODPC.
- A l’instar des actions présentielles ou en classe virtuelle, les actions non présentielles de moins de trois heures ne seront plus prises en charge par l’Agence en 2022.

Evaluation des organismes et des actions pour assurer la qualité de l’offre
En 2021, on dénombre 2 613 organismes de développement professionnel continu, soit 90 organismes de plus qu'en 2021. Parmi ces derniers, 46,8% ont déposé des actions de formation. L'année dernière, 15 695 actions ont été déposées et près d'un tiers d'entre elles étaient des nouveautés. Pour garantir la qualité des formations dispensées, l'ANDPC a pu refuser plusieurs actions pour les motifs suivants :
- Des méthodes HAS d’évaluations des pratiques professionnelles non adaptées aux objectifs, insuffisamment décrites et/ou non maîtrisées
- Un manque d’actualisation des contenus scientifiques
- Une durée non adaptée au contenu développé, souvent parce que l’action présente un programme trop dense
- Un format inapproprié aux objectifs poursuivis, comme les actions dispensées en e-learning exclusif alors qu’elles visent l’acquisition de gestes techniques
- Pour les actions pluriprofessionnelles, un contenu inadapté à l’ensemble des publics ciblés
- Un contenu consistant uniquement à un rappel des connaissances acquises en formation initiale mais sans apporter de connaissances nouvelles sur le sujet traité
Les moyens affectés à la lutte contre les fraudes et abus en matière de DPC ont été renforcés avec le développement de dispositifs permettant de repérer et d’investiguer les situations douteuses afin de récupérer les sommes indues, faire cesser les agissements frauduleux et prendre des sanctions financières et/ou administratives. Les équipes de l’Agence chargées des affaires juridiques et contrôles seront renforcées dès 2022 afin d’approfondir et d’élargir le contrôle du dispositif.

OFFRE POUR LES KINÉSITHÉRAPEUTES
En 2021, les organismes de formation ont proposé 3209 actions à destination des masseurs-kinésithérapeutes, soit 849 de plus qu'en 2020. Ces actions varient entre formations présentielles (77,6%), e-learning (13,2%) et formations mixtes. La majorité des sessions se rapportent à de la formation continue. Cependant, sur toutes les formations proposées, seulement 38% reçoivent au moins une inscription de la part des kinés.
L'engagement et les inscriptions des kinésithérapeutes à des actions DPC sont en baisse sur 2021. Plus de la moitié des formations ayant été suivies ont été des e-learning (60,7%) alors que l'offre sur ce type d'enseignement est moindre. Les kinés ont fortement favorisé les inscriptions à des formations mono-professionnelles. A la fin de l'année dernière, l'Agence recensait 1 408 organismes proposant des formations à destination des kinésithérapeutes.
La part d'actions DPC sur la gestion des risques et sur l'EPP suivies par les kinésithérapeutes est minime. En 2022, on peut s'attendre à des mesures administratives et financières de L'ANDPC pour rectifier le tir.